Marteloscope de Versoix

Aus Sylvotheque
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Pour plus d'informations concernant le fonctionnement du marteloscope virtuel de Versoix, cf. [1]

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Conditions climatiques

Le canton de Genève bénéficie d’un climat tempéré de type océanique dégradé à influence continentale. L'influence continentale provenant de l'Europe centrale, bien qu'atténuée, donne lieu à des hivers assez froids, plus ou moins humides avec des périodes de gel, et à des étés chauds et souvent orageux. Le printemps est court et les gelées tardives sont à craindre d’avril à début mai.

La température moyenne annuelle est de 9.6°C (0.8°C de température moyenne en janvier et 19.1°C en juillet) tandis que la température moyenne pendant la période de végétation entre avril et septembre s’élève à 15.3°C. La pluviométrie annuelle moyenne est de 954 mm avec près de la moitié intervenant en période de végétation (80 mm en moyenne pour le mois de janvier et 67 mm pour le mois de juillet). Les précipitations sont plutôt bien réparties tout au long de l’année, avec toutefois une réduction des jours de précipitation en été et des écarts de pluviométrie entre années qui peuvent être marqués.

La longueur de la période de végétation est de 210 à 215 jours par an.


Végétation forestière

La chênaie couvre plus de 90% de la surface des forêts du canton avec comme associations forestières principales par ordre d’importance :

  • La chênaie à molinie (Molinio-Quercetum (prov.))
  • La chênaie à gouet (Galio-Carpinetum aretosum)
  • La chênaie à herbe-aux-goutteux (Stellario-Carpinetum)

La chênaie à molinie comporte six variantes faiblement différenciées en fonction de l’acidité et de l’humidité du sol, certaines se caractérisant uniquement par un cortège floristique appauvri. Pour les deux autres associations, les analyses mettent en évidence une variante tendant vers la frênaie, représentée par un nombre restreint de relevés.

Trois autres types de chênaie sont également présents sur le canton, mais sur des surfaces très restreintes. Si leur valeur d’un point de vue sylvicole est limitée, elles revêtent un grand intérêt sur le plan scientifique et pour la conservation de la biodiversité (Delarze R. 2016):

  • La chênaie à gesse noircissante (Lathyro-Quercetum)
  • La chênaie à luzule (Luzulo-Quercetum)
  • La chênaie à coronille (Coronillo-Quercetum)

La chênaie à coronille comporte une variante typique et une variante des sols marneux (pinetosum prov.). Lorsque le gradient d’humidité augmente, le long de cours d’eau et aux abords de milieux humides en forêt, la végétation évolue vers des variantes de frênaies (Fraxinetum), aulnaies (Alnetum) et saulaies (Salicetum).

Selon la carte de la végétation réalisée par K. Werdenberg et P. Hainard (Conservatoire et Jardin Botaniques de Genève – 2000), les deux associations forestières principales présentes à l'emplacement du marteloscope de Versoix sont la chênaie à molinie et la chênaie à gouet alors que des relevés plus récents indiqueraient que l'association tenderait à évoluer vers la hêtraie.


Géologie

La cuvette genevoise fait partie du bassin molassique qui s’est formé au Tertiaire récent. Cette dépression s'est peu à peu comblée des débris de l'érosion des montagnes alpines en formation. C'est ainsi que près de 3000 mètres d'épaisseur de marnes, de grès et de conglomérats se sont accumulés pendant plus de 15 millions d'années. Ces dépôts constituent ce qu'on appelle la molasse qui s’étend au-delà des limites du plateau suisse vers l’est où elle s’étend jusqu’à Vienne.

Les formations plus jeunes du Quaternaire sont principalement issues de la période des dernières grandes glaciations qui prit fin il y a environ 10'000 ans. A cette époque, le principal glacier de la région genevoise était celui du Rhône atteignant environ 900 m d’épaisseur au plus fort de la période glaciaire et s’étendant jusqu'à Lyon. Les dépôts glaciaires (moraine) présents à Genève datent pour la plupart de la dernière période glaciaire appelée Würm (entre 115'000 et 10'000 ans avant notre ère).


Sols

Les sols sont issus de la maturation des différents substrats géologiques. La quasi totalité des sols du canton de Genève se sont formés sur des moraines glacières issues de la dernière glaciation dite würmienne.

Les sols forestiers ont très peu été étudiés sur le canton et le seul profil documenté provient des bois de Jussy. Il s’agit d’un sol brun profond (espace racinaire jusqu’à 120 cm) influencé principalement par la nappe de fond (gley) qui atteint par moment la surface et par une nappe perchée (pseudogley) qui apparaît en raison de la forte densité des horizons B et G à partir de 40 cm de profondeur. La texture du sol est limono-argileuse et la pierrosité très faible. Le pH des horizons organo-minéraux se situe aux alentours de 4.5 tandis que la limite du calcaire se trouve à 70 cm de profondeur. La forme d’humus est une hydromull avec de la litière de moins d’un an (L-), ce qui est typique d’une forte activité biologique (rapport C/N de 13) avec comme corolaire une incorporation et une minéralisation très rapide de la matière organique. La disponibilité des éléments nutritifs pour la croissance des végétaux est par conséquent bonne.

Ce type de sol est caractérisé par des phases sèches (généralement en été) en alternance avec des phases d’engorgement jusqu’en surface ce qui se reflète dans la forme d’humus. Sa capacité de stockage en eau est potentiellement très importante (épaisseur utile jusqu’à 120 cm), mais sa disponibilité est réduite en raison de la teneur élevée en argile et de la forte densité des horizons à partir de 40 cm limitant l’enracinement et occasionnant ainsi fréquemment des situations de stress hydrique pour les peuplements présents. Ces conditions stationnelles font du chêne (chêne pédonculé (Q. robur) et chêne sessile ou rouvre (Q. petraea)) et du charme les essences les mieux adaptées en matière de sylviculture. Le chêne pédonculé supportera mieux les sols fortement engorgés (gley) que le chêne sessile qui lui tolérera plus facilement les sols temporairement engorgés (pseudogley) et les sécheresses estivales. Le frêne (F. excelsior), le cerisier (Prunus avium) et le pin sylvestre (Pinus sylvestris) sont également indiqués mais dans une moindre mesure essentiellement comme essences accompagnatrices (Zimmermann S. et al. (2006). Waldböden der Schweiz (Band 3 : Region Mittelland und Voralpen)).


Données dendrométriques

Datei:Plan du martéloscope de Versoix.pdf Datei:Versoix Présentation données marteloscope 2016.pdf

www.waldbau-sylviculture.ch